lundi 13 janvier 2014

Quel pays choisir pour créer sa pâtisserie ?

Je pense que la plupart d'entre-vous qui souhaitez créer une pâtisserie à l'étranger ont déjà le pays en question en tête.
Mais d'autres se le demandent encore ou hésitent.

Pour ma part, j'ai choisi la Thaïlande parce que ma femme en est originaire et je peux vous assurer que cela vaut son pesant d'or ! Partir à l'étranger et ne faire confiance qu'en son avocat est, à mon sens une pure hérésie.
Pour vous donner un exemple, en Thaïlande, on ne pouvait pas créer en tant qu'étranger une boîte en étant majoritaire des actions. Maintenant c'est possible. C'est ce que mon super avocat m'a conseillé. J'étais donc majoritaire à 70% jusqu'à ce qu'on me refuse le visa sous prétexte que ce statut ne le permet pas. On peut donc être propriétaire d'une entreprise mais ne pas avoir le droit de vivre dans le même pays. Sympa, non ? Bref, on a donc fait un changement de statut sans avocat. Ma femme et mon beau-père s'en sont chargés aussi bien que si on avait été pris en charge par un avocat hors de prix.

Après, vous ne pouvez pas vous passer d'un avocat et d'un bon comptable si vous partez à l'aventure, sans famille installée dans ce pays.

Mais surtout, méfiez-vous des médias qui donnent une destination comme eldorado !
Prenons l'exemple du Canada ou de l'Australie, je dirais que ce sont les 2 pays les plus convoités parmi les adultes en reconversion en pâtisserie.
Beaucoup de voix se font maintenant entendre parmi les blogueurs ou des médias pour dire que c'est beaucoup plus dur que prévu. On voit souvent les émissions journalistiques qui disent que ces pays manquent de mains d'oeuvre ou alors de pâtisseries françaises tant convoitées. Mais cela semble finalement difficile de trouver un job dans ce domaine au Canada. Et pour créer l'entreprise, il faut vraiment avoir les moyens de s'installer dans les quartiers les plus animés.

Bon, vous me direz que je suis un peu amer de par mon expérience Thaïlandaise qui n'est pas aisée mais pour résumer, je dirais que créer son entreprise à l'étranger sera certainement plus facile et moins cher qu'en France mais que c'est loin d'être sans nuage.

Pour vous aider à vous fixer, je vous conseille encore et toujours de vous inscrire sur le forum boulangerie-pâtisserie.net. Il y a des boulangers et des pâtissiers de quasiment tous les pays. Faites une recherche sur leur moteur pour trouver les professionnels de votre pays et contactez les en privé pour leur demander quelle en est leur expérience et quels sont leurs conseils. Cela vous en apprendra beaucoup même si vous ne pouvez pas en tirer une conclusion définitive puisque chaque expérience est unique.

Et si vous êtes sûr de vous, foncez !!! ne vous laissez pas influencer par les autres et bossez dur pour que ça marche. Je suis sûr que vous vous mordriez plus les doigts de ne pas avoir tenté l'aventure que d'avoir tenté et échouer. Et vous seriez plus fier de vous aussi ;)

3 commentaires:

  1. Hello,

    Je lis votre blog depuis un moment et je tenais à vous remercier pour ce partage d'informations. Votre blog est très intéressant et montre bien la dure réalité d'une reconversion professionnelle vers les métiers de bouche et plus particulièrement la pâtisserie dans votre cas.

    J'ai moi aussi quitté mon entreprise dans le cadre d'un plan de départ volontaire et je me suis lancé dans une formation accélérée pour obtenir le CAP en 6 mois et l'ENSP à Yssingeaux. Je viens du milieu bancaire et je me suis vite rendu compte que mon étiquette d'ancien banquier allait me fermer des portes pour trouver du travail en France. Mon projet initial était de créer une boulangerie pâtisserie à l'étranger avec le canada en ligne de mire. Mais avant de me lancer je souhaitais avoir une expérience d'une ou 2 années en France.

    Après avoir envoyé plus d'une centaine de candidatures et fait du porte à porte je me suis vite rendu compte devant tous ces refus d'embauche que mon projet serait plus difficile a concrétiser que ce que je pensais.

    Depuis l'obtention de mon CAP en 2011 j'ai eu 2 enfants et je ne me vois plus sacrifier tout mon temps au travail même pour un métier qui me passionne. Même s'il n'est jamais trop tard pour se lancer je reste persuadé qu'il est préférable de commencer ces métiers en étant jeune lorsque l'on n'a pas de famille et que l'on peut se consacrer à 100% a sa passion.

    Je suis actuellement au canada en résident permanent et je recherche du travail en banque car je me rends compte qu'ici aussi (à Toronto) ouvrir une pâtisserie française ne serait pas aussi facile que prévu. Même si les produits français ont la cote ici, il y a une chose auquel je n'avais pas pensé : les nord américains ne font pas toujours la différence entre l'industriel et l'artisanal. D'ailleurs l'artisanal n'existe quasiment pas ici. L'industriel a le quasi monopole et les canadiens s'en contentent parfaitement pour la grande majorité. Il n'y a pas de tradition culinaire comme en Europe.

    Ca ne veut pas dire qu'un pâtissier français ne peut pas réussir ici. D'ailleurs il y en a une poignée qui s'en sortent très bien. Mais c'est juste beaucoup plus dur que ce que l'on a l'habitude d'entendre en France.

    Bref je repense mon projet et je suis d'accord avec vous, pour minimiser les risques il faut commencer petit. Pour l'instant je me consacre à ma famille mais je garde le projet en tête pour plus tard, on ne sait jamais. Il suffit d'une rencontre pour qu'une opportunité se présente. Ou pour qu'une idée surgisse.

    En tout cas je ne doute pas que votre expérience aura été très enrichissante. Et même si elle ne se finit pas comme vous l'aviez envisagé je pense très sincèrement qu'il faut vivre ses rêves pour ne pas vivre avec des regrets.

    Très amicalement

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    1. Merci beaucoup "Anonyme" pour ce commentaire ! Je suis tellement d'accord avec vous.
      En France, vouloir reprendre une pâtisserie, c'est un rêve éveillé. Sauf si on n'est pas seul et bien accompagné.
      Par contre, j'ai une amie qui a trouvé une place dans un marché parisien et j'espère que ça va marcher. Les français sont assez exigeants.
      Pour les canadiens qui se contentent de l'industriel, ils ne sont pas les seuls. Combien de français vont acheter leur pain en grande surface ? Ici, en Thaïlande, les thaïs préfèrent un pain brioché qui n'est pas trop dur à mâcher plutôt qu'un bon pain bien fait et croustillant !

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    2. Bonjour, mon compagnon et moi aimerions aussi partir. Il est vrai que j'ai deux petits enfants et le choix est compliqué à partir du moment où on est en famille. Si je pars à l'étranger, ce sera également pour ouvrir une boulangerie-pâtisserie. Reste à trouver le meilleur endroit où aller et surtout de se lancer ! Tant que les enfants sont petits, ils s'adaptent plus vite... ce n'est pas évident de faire le bon choix... Christel

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